Au TNB de Rennes, du 18 au 23 mars

Le poète Yvon Le Men les a appelés les « Épiphaniques ». Ces douze femmes et hommes, des invisibles de la société, accidentés de la vie, seront sur la scène du Théâtre national de Bretagne du 18 au 23 mars. La pièce s’appelle Le Rance n’est pas un fleuve. Le projet a débuté en 2019 à l’Hôtel Pasteur, à Rennes, où Massimo Dean a installé un de ses foyers-labo, lieux d’échange entre sans-abris, lycéens, étudiants, artistes et espaces de fabrication. Les rencontres de ce groupe, organisées par le metteur en scène scène Massimo Dean a donné lieu à un recueil de poésie d’Yvon Le Men (février 202, éditions Bertrand Doucey). « Nous ne sommes pas que des cicatrices », lance l’une. Phrase clé pour émerger de la déploration et écouter des voix devenues « épiphaniques par la vertu des cicatrices ». Comme dit Yvon Le Men, « ils savent ce que nous ne savons pas ». Par dessus les traces laissées par l’exil, la guerre, l’abandon, l’alcoolisme ou les troubles psychiatriques, leur parole projette de l’énergie vitale, une profondeur tragique, un réel qui semble refléter les visions des maîtres de l’histoire de l’art. Massimo Dean (compagnie Kali & co) est un homme de théâtre italien, installé à Rennes depuis une vingtaine d’années. Il aime travailler avec des amateurs, dans une démarche artistique et non d’aide sociale.

Yvon Le Men Massimo Dean Le Rance n'est pas un fleuve

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