Exposition et spectacles à Plouguerneau, Guipavas, Duhault, Nantes...
Ils remontent le temps est à la fois une exposition et un spectacle. Cette création est inspirée par les campagnes de paléo-océanographie Acclimate menées à bord du bord du Marion Dufresne de l’Ifremer de 2016 à 2020. Cette mission avait pour but d’effectuer des carottages du sous-sol de l’océan pour étudier l’évolution du climat depuis plusieurs dizaines de milliers d’années à partir du contenu des sédiments marins. Deux artistes de la compagnie brestoise Le Théâtre du grain, Lionel Jaffrès et Xavier Guillaumin, ont accompagné l’une de ces campagnes dans le courant circumpolaire Antarctique. Leur restitution sous forme de spectacle n’est pas une vulgarisation des recherches, mais un regard artistique sur le travail des scientifiques, sur la vie à bord, comme un carnet de voyage dans les cinquantièmes hurlants. Lionel Jaffrès est sur scène avec son texte, des photos, vidéos, en présence de Xavier Guillaumin et Dorian Taburet qui réalisent leur propre création musicale. Spectacle et exposition sont aussi une manière de montrer la distance entre les longues évolutions climatiques que retracent les chercheurs et l’accélération du dérèglement climatique actuel. A Plouguerneau, exposition 25 février au 12 mars, spectacle le 25 février (Espace Armorica). A Guipavas le 4 mars (Alizé), à Duault le 6 mars (La Fourmi-e). A Nantes exposition au Muséum d’histoire naturelle d’avril à septembre et plusieurs représentations.
Les artistes de Ils remontent le temps
Lionel Jaffrès
Metteur en scène, auteur et comédien, Lionel Jaffrès coopère depuis 2012 notamment avec des scientifiques autour des questions liées aux dérèglements globaux (sociaux, sociétaux, environnementaux). Il a mené plusieurs mises en scène et travaillé en tant que soignant en psychiatrie avant de se former à l’Ecole internationale de théâtre Jacques Lecoq. Directeur artistique du Grain depuis 2007, il est attaché à l’émergence de la parole individuelle et collective, permettant à celles et ceux qui la formulent d’accéder à une réflexion émancipatrice.
Dorian Taburet
Musicien et architecte diplômé de l’école européenne supérieure d’art de Bretagne puis de l’école nationale supérieure d’architecture de Bretagne, Dorian Taburet est architecte et plasticien, enseignant à l’École supérieure d’architecture de Bretagne et membre fondateur du groupe rock Mein Sohn Williams. Son parcours pluriel met en dialogue espace sonore et physique. Ses créations artistiques, sonores et spatiales interrogent des problématiques contemporaines : l’avènement du numérique, l’inscription de la mémoire collective dans l’espace public, l’autonomie du dispositif de création sonore…
Xavier Guillaumin
Musicien, réalisateur et peintre, il réside et travaille à Brest. Il se forme au sein de l’atelier Hourdé (Paris), puis rejoint la formation Atla aux métiers de la musique (Paris). En 2003, il est diplômé de l’École supérieure d’arts de Brest. Dès 2009, il collabore au sein de plusieurs compagnies de danse et de théâtre pour la création musicale et vidéo : Moral Soul, le théâtre du Grain, Dérézo, Penn ar Jazz, Danse à tous les étages, La pointe du jour, L’Abadis, Inninstan, Cie Mawguerite. Il rejoint ou crée des groupes de musique : Mnemotechnic, Mein Sohn William, Savate, Colin Chloé, Dernier cri, Mon Automatique. Il compose la musique de courts métrages et de documentaires et prend part à de nombreux projets vidéo.
Théâtre du grain : Sable, prochain projet art et science
Outre la création de Ils remontent le temps, le Théâtre du grain poursuit dans son projet art et science avec un spectacle annoncé pour novembre, sous le titre Sable. Il est basé sur des textes d’Alexis Fichet, Eva Bondon et Odile Vansteenwinckel. Il s’agit de tenter de dépasser l’opposition entre enjeux sociaux et environnementaux, ce que résume ainsi le Théâtre du Grain : « La formule « fin du monde, fin du mois, même combat », reprise par des manifestants du mouvement des gilets jaunes, embrasse un archipel de conflictualités politiques dont l’objet est de défendre, ici une rivière et sa biodiversité, là une usine et ses ouvriers et là encore un quartier et sa vie collective. Dans chacune de ces histoires de résistance, des individus ou collectifs s’opposent aux mêmes logiques d’exploitation et se présentent comme défenseurs du vivant ; humain ou non humain. »
