Du 9 au 11 février à Brest est annoncée une « grand messe » internationale de plus, pour laquelle quelque 500 participants sont attendus sur le thème de la protection des océans. Un volet de ce One Ocean summit concerne la culture, mais son programme, confié au Musée national de la marine, reste désespérément institutionnel. Il y est question de valoriser le patrimoine maritime (c’est à dire en fait naval) par les grands musées, d’éducation scientifique et de grandes fêtes maritimes (Brest, Sète, Amsterdam). Il faudra donc plutôt chercher la parole sensible dans le contre-sommet organisé par le collectif des Soulèvements de la mer, du 4 au 6 février où s’exprimeront les organisations qui luttent contre l’exploitation des océans, en présence de chercheurs, écologistes, professionnels… On y verra Mathilde Jounot pour sa série de trois films Océans, la voix des invisibles (2016-2021), mais aussi la journaliste Catherine Le Gall, auteure de L’imposture océanique (éditions la Découverte, 2021). Par ailleurs la Cinémathèque de Bretagne rappelle la richesse de son catalogue de films sur la mer, de nature à faire réfléchir et à sensibiliser à la sauvegarde. Il faut puiser dans les fonds tels que : Raymonde et Yves Albertini, Yves André, Jean Le Bloch, Marie-Henriette du Buit, Loïc Chantereau, Anita Conti, Marcel Domergue, Expéditions polaires françaises, les Glénan, Yvon de Guengat, Irène Joliot-Curie, Bertrand Kerezeon, Régine Le Hénaff, Jacques Le Lay, Joseph Lebret, Claudine Lenoir, Michel Melle, Marie de Pahlen, Naufrage du Volonta à Ouessant, Ronan Quéméré, Berty Raffin-Caboisse, Marcel Réaubourg, Roland Savidan, Ange Vallée…–