Exposition à Hennebont jusqu'au 19 mars

« La forêt m’a été offerte comme un « Nouveau Monde » », confie Eunji Peignard-Kim. De son enfance en Corée du Sud, dans les années 70, cette artiste se souvient d’un environnement de terrains vagues promis à la construction de tours. Depuis 1991, elle vit et travaille à Inguiniel, dans le Morbihan. Elle a suivi l’Ecole supérieure d’art de Lorient où elle enseigne aujourd’hui. A partir du 15 janvier, elle présente l’exposition L’errance d’une myope, à la Galerie Pierre Tal-Coat d’Hennebont. Les détails de la forêt stimulent à la fois sa virtuosité et son imaginaire. Ses dessins traduisent ses sensations, elle utilise par exemple la pierre noire sur calque pour figurer le mystère d’une souche moussue à la limite de la chimère, ou bien elle surdimensionne une chrysalide pour évoquer un sarcophage. Elle dessine aussi parfois de façon naturaliste, une gale de chêne, des champignons lascifs… Elle écrit : « C’est avec un sentiment d’oppression que j’assiste à la disparition grandissante de cette source nourricière au sens physique, mais aussi imaginaire, qui a été et qui le sera toujours pour l’homme, et qui est devenu la mienne à présent. »
L’Errance d’une myope, artothèque galerie Pierre Tal Coat, jusqu’au 19 mars. Entrée gratuite

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