C’est un endroit où se croisent l’indie pop et la chanson française, où l’on nous chante à l’oreille des rêves, des doutes et des espoirs, où les mélodies soulignées d’arpèges de guitare sont bientôt soulevées par de puissantes vagues électro. Le duo Vermeil sort l’EP Monochrome Vie précédé du single Encore un peu d’air. La musique de Vermeil est à la fois sensuelle et soignée. Elle dessine avec précision des tableaux de sentiments construits à deux. Elle touche surtout par son effort de sincérité. Basés à Brest depuis 2020, Cléo Hénonin et Julien Fuseau se sont rencontrés lors de leur première année d’étude en BTS audiovisuel près de Lyon, en 2016, elle venant de Haute-Savoie, lui d’Auvergne. Ils ont commencé à réunir leurs projets musicaux : « Au début, je plaçais mes textes sur la musique qu’apportait Julien, dit-elle. Alors que maintenant, on travaille plus en duo sur tous les aspects. » Il poursuit : « On part d’un son et on discute ensuite de l’image et de l’histoire. Quand on s’accorde, il y a une chanson, on brosse un tableau qui découle d’une image. » Cléo Hénonin avait choisi Brest pour poursuivre ses études et Julien l’y a rejoint en 2020 pour continuer la musique. Vermeil a été accompagné par la scène de musique la Carène, a donné son premier concert en 2022, signé avec le label brestois Margoulins productions et bénéficié d’un soutien du Run ar Puns de Châteaulin. Ils se disent heureux de la qualité de l’accueil finistérien et, au-delà, de la rencontre avec la région, comme l’énonce Cléo : « Nous on vient de la campagne, ça nous fait quelque chose de voir la mer, la tempète… C’est endroit qui nous porte aussi du fait de l’histoire musicale et de Brest, de la chaleur humaine, du fait qu’il s’y passe plein de trucs pour l’esthétique musicale. »