Au centre culturel le Cap de Plérin, jusqu'au 30 décembre

Il fallait la superbe galerie du centre culturel Le Cap pour accueillir les grands panneaux de Vasco José Falcao. La plupart sont des pyrogravures sur contreplaqué, quelques autres sont des dessins au stylo à bille. Les plaques sont gravées en surface, produisant des effets d’irisation qui varient selon la lumière et jouent avec les nervures du bois. Vasco José Falcao représente des courbes humaines et animales, révélation de l’esprit derrière la beauté biologique, dans une quête du trait infini et de la fluidité. C’est aussi une pratique ultra sensible du feu humain sur la matière, livrant une trace émouvante car prête à s’effacer. Il s’avoue minutieux jusqu’à l’obsession, penché des douzaines d’heures par jour pendant deux ou trois mois sur chaque pièce. Originaire de Guinée Bissau, il est arrivé à Saint-Brieuc en 2020 après la région parisienne où cet autodidacte arpentait les musées. Il avait été séduit par la Bretagne à cause d’une chanson de Léo Ferré, chanteur et poète qu’il adore (« Y a toujours un marin qui rallume son voilier » …). Lui qui a travaillé dans le bâtiment se consacre désormais à l’art qui l’a toujours habité et présente à Plérin sa première exposition.