Au XVIIe siècle, le médecin ordinaire du roi Louis XIV Pierre Borel assurait détenir dans son cabinet de curiosité la preuve irréfutable de la sexualité des pierres. Ce débat oublié entre ceux qui croient la Terre inerte et ceux qui la pensent comme un organisme vivant a inspiré l’auteur et interprète David Wahl et le plasticien, sculpteur, performer Olivier de Sagazan. Sur une mise en scène de Gaëlle Hausermann, ils présentent au Théâtre de Saint-Nazaire un spectacle-récit sous le titre Nos Cœurs en terre. Comme les autres « causeries » créées par David Wahl, c’est une conférence-performance sur le sens que les hommes donnent à leur environnement. Olivier de Sagazan y us de l’argile comme d’un masque souple. La terre a-t-elle au fond un cœur qui bat ? Olivier de Sagazan, Nazairien, né en 1959, biologiste de formation, s’est consacré à la peinture et la sculpture. En 1998, il a pratiqué le surmodelage de son corps avec de l’argile dans la performance Transfiguration. Il a ensuite été sollicité pour des collaborations cinématographiques ou performatives, a créé un spectacle de danse en 2019 (Ainsi sois moi).

David Wahl, né en 1978, a suivi une formation au conservatoire à Paris, a travaillé au théâtre et, depuis 2008, s’est concentré sur l’écriture scénique (voir son site). Il a commencé à travailler à Brest dans les années 2010, à l’invitation de Matthieu Banvillet, alors directeur du Quartz. Il y a créé notamment un spectacle sur notre rapport aux déchets (Le Sale Discours) et Histoires de fouilles. Il est depuis 2019 artiste associé à Océanopolis Brest, Centre national de culture scientifique dédié à l’Océan où il a présenté en fin d’année 2022, le spectacle Dominique ou l’insoupçonnable histoire du manchot. Il collabore aussi régulièrement avec le Teatr Piba depuis 2017 en tant qu’auteur (spectacles Spluj, Doñvor). A voir également le 28 mars à Saint-Herblain, la saison prochain à Guingamp, Redon.