Un film d'Avel Corre au festival de Douarnenez

Les Monts d’Arrée se transforment en steppe hostile à proximité d’une frontière fermée, quelque part en Europe centrale ou en Asie. Les habitants y vivent à la rude dans des maisons en pierre. Ils jouent les passeurs sans pitié pour des réfugiés qui cherchent à traverser la frontière. Survient une colonne de gens de voyage en détresse. Parmi eux Anjela qui va troubler le jeune Kaou… Le festival de cinéma de Douarnenez présente dans sa sélection de films de Bretagne Termaji, un film en langue bretonne réalisé par Avel Corre. Dans un format (trop) resserré de 27 minutes, le réalisateur prend le parti d’effacer les repères de lieux et de temps. Le décor général situe le film au début 20è siècle, non sans anachronismes, clairement assumés par le réalisateur. Les dialogues, la musique et les paysages sont bretons dans une histoire universelle de violence à fuir, de peur et méfiance de l’autre, mais aussi de rencontre avec l’étranger. Le film a été tourné à l’hiver 2021 et comprend même quelques scènes sous la neige. Landes, forêts et rivières sont de vrais acteurs du récit, autant que les personnages interprétés par Manuella Flouriot et Kaou Langoët et surtout la musique originale signée Joseph D’Anvers où l’on entend la trompette de Youn Kamm. Un film produit par Fred Premel (producteur délégué Tita Productions) qui devrait être diffusé sur les chaînes régionales (TVR, Tébéo, Tébésud, Brezhoweb, France 3 Bretagne) à partir de la rentrée.

Avel Corre, Brestois d’origine né en 1976, a notamment déjà réalisé L’inconnu me dévore (2014), avec Nolwenn Korbell et Yann Edern Jourdan, et a travaillé comme assistant réalisateur et chef opérateur de nombreuses productions régionales.