A Beignon, jusqu'au 3 avril 2023

La médiathèque de Beignon (espace culturel Simone Veil) accueille une quarantaine de peintures de l’artiste Tarek (Tarek Ben Yakhlef de son nom complet). Né en 1971 et installé à Rennes, Tarek est un spécialiste précoce du graff et, depuis le début des années 2000, un prolifique dessinateur de BD jeunesse et adulte (par exemple la série Sir Arthur Benton sur les services secrets dans la guerre). Les bandes dessinées américaines et japonaises des années quatre-vingt imprègnent son univers pop. Ses peintures reflètent une sensibilité farouche : on s’enthousiasme, on s’indigne, on part dans les rêves les plus fous et on l’exprime avec fougue. Bande dessinée, graffiti, street art, photographie, vidéo, calligraphie arabe… Tarek multiplie les projets comme l’exposition From Gotham, avec Vincent Pompetti. Il est aussi exposé en galeries à l’international et est représenté à Paris par la galerie Gelot.

Tarek

Tarek Ben Yakhlef alias Tarek

(Extraits de son site) Diplômé de la Sorbonne (université Paris I) en histoire médiévale et en histoire de l’art, Tarek a sorti le livre Paris Tonkar en juillet 1991 à l’âge de 20 ans : premier livre d’art consacré au graffiti à Paris publié en Europe ! Par la suite, il a exposé ses premières peintures en 1992 à l’espace Chapon (Paris) lors de la grande exposition Paris Graffiti.

Tarek se consacre à ses études. Il termine son mémoire consacré aux néo-platoniciens à Bagdad durant l’âge d’or des Abbassides puis étudie l’arabe à Tunis de 1992 à 1993. Entre 1995 et 1997, il vit à Damas où il a enseigné le français. Il réalise de nombreux reportages dans toute la région (Turquie, Jordanie, Liban et Syrie)… Ce travail photographique est en partie exposé à Lattaquié et à Damas puis en France.

Depuis juillet 1999, Tarek a écrit plus de 70 albums chez différents éditeurs. En 2007, son travail sur la série série Sir Arthur Benton fait l’objet d’une grande exposition de 200 m2 au Mémorial de Caen durant quatre mois avec près de 180 000 visiteurs. Ses albums BD jeunesse sont régulièrement utilisés dans les écoles et dans les parcours de lecture. 

2010 a marqué un tournant puisqu’il commence à diriger Paris Tonkar magazine, une revue consacrée à l’art urbain et au graffiti et collabore avec International Hip-Hop, Cosmic Hip-Hop et Fatcap magazine. Il co-écrit le scénario d’un pilote pour une série TV américaine et a exposé à Zurich (Suisse) puis à Montréal (Canada).

Il scénarise de nouvelles séries de bande dessinéedont une consacrée à un super héros Blateman et Bobine avec Vhenin au dessin (2015), une autre sur La guerre des Gaules et Turcos, une histoire sur les Indigènes dans les tranchées entre 1914 et 1918, chez Tartamudo. Tarek a également publié un album avec Seb Cazes au dessin aux éditions du Moule à gaufres intitulé Le Concierge. Au même moment, il a exposé en France dans de nouvelles galeries d’art, participé à des ventes aux enchères à Lyon et à Paris chez Artcurial… La galerie Philippe Gelot le soutient dans son travail et le représente à Paris depuis 2012. Il a participé à de nombreuses manifestations d’art urbain en France

Depuis 2016 à Hambourg (Allemagne), Tarek a exposé ses œuvres dans de plusieurs lieux et deux galeries (Bateau culturel MS Stubnit, à la Kunsthaus an der Alster et au Studio Longboard) : il s’est fait connaitre de la communauté française vivant dans cette ville. Il a aussi participé au Festiv’art à Kribi (Cameroun) durant lequel il a peint de nombreux murs avec Simon Binna, Rostand Pokam et d’autres peintres camerounais. En 2017, plusieurs expositions personnelles et collectives ont ponctué son travail de peinture et de BD : de Rennes à Lyon, de Moulins à Paris en passant par Hambourg, Sao Paulo, Bruxelles,  Montréal ou encore Andenne, le public a pu apprécier et acheter ses productions. De nouvelles galeries proposent dorénavant ses œuvres : Superposition (Lyon), No galerie (Rennes), Sub galeria (Sao Paulo), Galerie JPHT (Paris 3e) et Galerie Anthony Roth Contemporain (Paris 4e). Certaines de ses toiles ont rejoint la collection du musée MoLA à la suite d’une vente aux enchères à Drouot (Paris) en fin d’année.