La grève de Tréfimétaux de 1975 et son évolution féministe racontées par Cécile Delhommeau et Anthony Pouliquen

A Brest, le 17 novembre (festival Grande Marée), à Saint-Herbain (festival Hivernales), le 19, le 7 décembre à Nantes (CLAJ). La grève de 1975 à l’usine Tréfimétaux de Couëron avait eu un retentissement particulier par l’action des épouses des ouvriers dont les revendications portaient en particulier sur les conditions de vie au travail, au-delà des salaires. Ce moment avait fait l’objet d’un film documentaire, réalisé par Soazig Chapdelaine et René Vautier « Quand les femmes ont pris la colère » (1978). Cécile Delhommeau et Anthony Pouliquen ont voulu raconter cette histoire avec leur approche du récit documentaire. Leurs recherches les ont amenés à rencontrer Myriam Ncho, l’une des douze épouses qui avaient été poursuivies en justice, accusées de séquestration après avoir forcé la porte du directeur de l’usine pour être reçues (elles ont été acquittées un an plus tard). Cécile Delhommeau et Anthony Pouliquen voulaient travailler sur une lutte des femmes, après « Ouvrier ouvre-la » qui raconte l’histoire de deux ouvriers syndicalistes. Or le mouvement de Tréfimétaux et le film qui a ensuite donné la parole à ces femmes, ont fait sortir cet épisode de grève des rails habituels, pour s’étendre aux questions de l’émancipation féminine. Leur spectacle est à mi chemin entre le documentaire radiophonique et les arts de la parole, sans dispositif technique complexe.  « Nous souhaitons que ce nouveau récit-documentaire-fiction soit un pont entre les luttes d’hier et celles menées aujourd’hui, et qu’il mette à l’honneur la dignité de celles qui n’ont pas d’autres choix que de lutter pour tenir debout », indiquent-ils.

Cécile Delhommeau et Anthony Pouliquen sont basés à Plessé (Pays de Redon) et sont associés dans Ta Main camarade qui propose des récits de vie, docu-fictions, conférence gesticulée, lecture théâtrale, conte… Cécile Delhommeau vient du conte avant de devenir comédienne et autrice. Elle est également membre du collectif La Grosse Situation. Anthony Pouliquen est éducateur populaire. Il est également membre du collectif d’éducation populaire politique L’ardeur.

Douze femmes en colère