A Nantes jusqu'au 9 octobre

Les images portent les souvenirs d’autres images empilées dans nos mémoires en particulier pour les paysages et leurs combinaisons de couleurs. Raphaël Zamora travaille la couleur pour faire apparaître plusieurs couches superposées de perception d’un paysage. De la montagne, il montre aussi bien ce qu’on en verrait à travers la vitre d’un train, mais aussi les couleurs saturées d’une image touristique, et encore une perception des éclats de roches ici, de la brume, là, aux pieds du randonneur. « Que choisissons-nous de voir, qu’est-ce qui surgit à notre regard ? », interroge-t-il. Cette approche est déclinée soit en huiles sur métal, soit en aquarelles dans des compositions de lumières qui réclament de prendre son temps et laisser voguer son imagination. La méthode a une qualité expérimentale et produit des œuvres à la fois séduisantes au premier abord et complexes, où l’on s’oublie dans l’observation des détails, à la découverte de formes inattendues. Raphaël Zamora a étudié à Montpellier, Nantes et Angers, de 1995 à 2000. Il a intégré l’équipe d’assistance régie au FRAC des Pays de la Loire à Carquefou et s’est lancé dans des recherches sur l’aquarelle. Depuis septembre 2021, il fait partie des pensionnaires du collectif Ateliers Bonus à Nantes pour trois ans et il travaille sur un projet de risographie expérimentale (procédé de reproduction d’art) avec le pôle print de Bonus. A voir à la galerie le Rayon vert, à Nantes Chantenay.