Du 2 juillet au 31 août à Pont-Aven

Bien qu’il n’y soit resté que sept années (de 1967 à 1973), c’est à Pont-Aven que Michel Thersiquel s’est fait un nom. Installé au 2 rue Paul Gauguin, il présentait en vitrine des portraits réalisés sous une verrière exposée au nord. Ils vont immédiatement attirer l’œil des spécialistes et le conduire sur les cimaises parisiennes. Le voici de retour dans la cité des peintres avec une exposition réalisée par l’association des Amis de Michel Thersiquel, dans l’ancien musée de Pont-Aven (à côté du musée actuel).

L’exposition de cet été revient sur ses travaux débutés lors de sa « période Pont-Aven », des séries expérimentales dans lesquelles il explorait les codes du formalisme, comme ses «Galets» ou ses « Paysages menacés » qui témoignaient de l’occupation croissante du littoral breton par les caravanes de touristes. Y seront également présentés quelques uns de ces portraits réalisés dans son atelier et son travail sur le pays Bigouden, où il se rendait deux à trois fois par semaine. « Encore un pot, Thersi ? », demandait le poète Xavier Grall. « Non ! Je file à Penmarc’h… » lui répondait le jeune photographe pressé de rejoindre ses « copines », comme il nommait ces femmes à la haute coiffe.

Né en 1944 à Pont-Aven, mort en 2007 à Concarneau à 63 ans, Michel Thersiquel a laissé une œuvre de plus de 70 000 clichés, un fonds déposé au Port-Musée de Douarnenez et aujourd’hui mis en valeur par l’association des Amis de Michel Thersiquel. Refusant l’image folklorique de la Bretagne, il allait au devant de ses sujets, saisissant des instants troublant de vérité dans le quotidien de gens du peuple.

Michel Thersiquel : Madame Guillerm avec ficelle
Michel Thersiquel : Madame Guillerm avec ficelle