Sur les long murs blancs de la chapelle Saint-Jean (L’Art dans les chapelles), Pascale Remita aligne une série de peintures grand format. C’est la représentation panoramique d’une vague vue par quelqu’un qui est dans l’eau. Non pas une vague écumeuse prête à s’écraser, mais la montée d’une puissante houle. Ces images de vagues, bien que peintes, ont une qualité pixélisée comme extraites d’un jeu vidéo. De plus, la continuité de la série est brisée par des dispositions différentes en hauteur. Le ciel est absent, la mer se détourant sur du blanc. En miroir, sur le mur d’en face, se trouve l’image en négatif de la fameuse vague. L’immersion proposée à l’imagination se transforme en questionnement sur la succession des images qui forment la réalité dans notre esprit, ainsi que sur la construction de ces images.

A Rennes, l’association Lendroit éditions a invité Pascale Rémita à présenter des images d’œuvres en format sur trois panneaux 4×3 dans l’avenue Aristide Briand. On y retrouve ce rapport au réel filtré par le conditionnement du média, une façon de voir comment la matière est tenue à distance par nos esprits et nos outils.

Pascale Rémita est une des rares artistes régionales sur les 14 invités pour cette 32ème édition de L’Art dans les chapelles dans 17 sites patrimoniaux de la Vallée du Blavet (Morbihan). Elle vit et travaille à Nantes et a suivi l’École Régionale des Beaux-Arts de Nantes Métropole.