Le festival Rives de nuit, organisé par l’Atelier culturel de Landerneau, revient après deux éditions sabordées par la crise sanitaire. La programmation dans de multiples lieux est un joli bouquet d’artistes musicaux de proximité aux styles divers. Le rock est prédominant (Arion Rufus, Merzhon, Spernot…), la pop (Emezi, Zazou, Dérives…) et il y a une soirée rap, avec notamment NWK, le vendredi soir, l’occasion d’un coup de loupe sur ce collectif. Il s’est formé au lycée à Landerneau dans les années 2010, expérimentant différentes pistes artistiques (graphisme, vidéo, musique), avant de se recentrer sur la musique en 2018 : Gena (Kélig) rappe, produit le son, les instruments et les enregistrements, tandis que Greg Salsa (Nils de son prénom) réalise les vidéos et clips. Le troisième homme est Théo, graphiste et DJ. Ils sont désormais basés à Brest et ont sorti en 2022 l’EP Héritage d’où est extrait le clip Milice ci-dessus. Ce titres frappent par leurs textes engagés, un poing levé pour l’environnement (« Le monde crame et j’suis dans le bunker »), un autre pour la révolte sociale (« Dans la rue, ça sent la guerre, mec. Je de l’Ouest ici c’est pas la kermesse »). Mais Gena modère : « De base, on n’est pas des rappeurs engagés. Mais avec Héritage, on sortait du covid, une période qui avait été un gros point d’interrogation pour les jeunes. On est sur la préparation d’un nouvel EP, on va tester des sonorités plus électroniques et ce sera moins prise de tête sur les textes. » La soirée de vendredi sera l’une de leurs rares dates et l’occasion de découvrir l’ensemble de leur répertoire depuis leur début, ainsi que des nouveautés.