A Lannion jusqu'au 17 juin, chapelle des Ursulines

Les sculptures de Nathalie Pitel semblent courir en liberté dans La Chapelle des Ursulines pour l’exposition Vertige ; Vestiges. Ce sont ces curieux cervidés qui surprennent, leur corps tendu brillant de résine sur filasse de chanvre, mais aussi de plaques de métal patiné. Les animaux de Nathalie Pitel ne sont pas réalistes, crânes et cornes ont des origines mêlées de cochons, oiseaux, béliers. L’objectif n’est pas naturaliste, plutôt la quête d’une énergie fondamentale. En forgeant ces êtres fantastiques sur des parties de bêtes récupérées, Nathalie Pitel a l’air de provoquer l’accident pour épouser leur mouvement, et les figer par magie. Nathalie Pitel (voir son site), née à Brest en 1986, a grandi sur la Presqu’île de Crozon et a installé son atelier au Faouët. Ses œuvres sont combinées dans cette exposition, avec celles de Hyane (voir son site), le Brestois Yann Yvinec. Il est également animalier et réaliste, mais sur la face la plus sombre. Il dessine des hyènes, mais aussi des chaînes ou de la fumée noire, sculpte des chimères qui mangent la lumière, des formes humaines qui lévitent en laissant dégouliner leur chair. Cette détermination morbide impressionne. Confrontée à la vitalité des sculptures de Nathalie Pitel, elle entraîne l’interprétation sur des chemins romanesques. On imagine une rencontre des mondes de H.P. Lovecraft et de J.G. Ballard…

Nathalie Pitel
Nathalie Pitel
Hyane
Hyane