Les défilés et le salon des créateurs font leur retour pour la neuvième édition du festival L’Effet mode, événement organisé par le lieu culturel Le Petit Echo de la mode et qui associe les mondes de la mode et des arts du spectacle. Parmi les nombreuses propositions, voici un coup de loupe sur le défilé des Cols porteurs d’élégance. Pendant vingt minutes, le 21 mai à 14h, défileront dix mannequins vêtus de noir, portant un modèle de « col porteur ». Ces cols sont des cravates en soie que Nathalie Coutereau récupère au Secours populaire ou chez Emmaüs pour les découper, les assembler, les coudre et fabriquer de nouveaux accessoires de col, entre lavallière, nœud papillon et bijou. « Je l’avais imaginé comme un objet féminin, réappropriation d’un accessoire d’hommes, mais les hommes aussi s’y intéressent », s’amuse-t-elle. Comme la cravate tend à se banaliser, voire s’effacer aux postes de fonctions supérieure, la fantaisie vestimentaire masculine regagne un peu de place. Une opportunité pour Nathalie Coutereau. Originaire de Seine-et-Marne, elle s’est installée avec son conjoint à Quimper il y a 18 ans. Elle avait suivi les écoles Boulle et Olivier de Serres (arts appliqués et métiers d’art). « J’étais formée comme formée comme plasticienne de l’environnement architectural. Ensuite j’ai fait des bijoux avec du verre trouvé sur les plages. J’ai eu envie de coudre à la main et, en 2015, j’ai créé les cols porteurs ». Son atelier est à Plonéis, près de Quimper, où elle multiplie les créations, toutes cousues à la main et travaille aussi sur commande : « La cravate est un accessoire très chargé de symbole et d’histoire au sein de la famille. On la porte dans les grandes occasions. On m’a par exemple demandé de retravailler la cravate d’un père pour le mariage du fils ».

Nathalie Coutereau est une fidèle du festival L’Effet mode qu’elle a suivi dès la première édition et qu’elle apprécie pour la combinaison entre spectacle et mode. « Ce que nous faisons fait partie du culturel et du spectacle. » Pour son défilé, il y aura des carrés projetés sur le pendrillon de fond pour figurer un tableau de musée et aussi la musique du compositeur Moondog.