Le 1er juillet à Brest

Entrer dans les musiques de Namscha oblige à traverser un corridor sombre où les bruissements estompent les repères. S’installe un univers étrange associant des feulements comme issus d’organismes vivants et des jaillissements de la jungle urbaine. La phrase rythmique d’un tambour désigne un itinéraire humain. Les sons froissés, feutrés, les bribes de chants traditionnels renvoient l’imaginaire à des apparitions spectrales. Les classifications de l’électro (« ambient » ou « indus » en l’occurrence) ne disent pas grand chose de la musique de Namscha germée sur le terreau organique de son Pays de Guingamp, et qui dégage une forte sensibilité à la nature. Pourtant ce sont des machines qu’elle utilise, à la recherche d’un entendement nourri de références chamaniques. Un de ses titres figure dans l’EP que vient de sortir le label Dôme du festival Astropolis. On peut aussi écouter des titres sur Soundcloud et découvrir sur Bandcamp son album digital Inanna (label .EZ.) Elle se produira au festival Astropolis (Manoir de Keroual).