A voir du 7 mai au 2 octobre

L’exposition itinérante Anima (Ex) Musica est conduite depuis huit ans par le collectif d’artistes Tout reste à faire, associant Mathieu Desailly, Vincent Gadras et David Chalmin. Ils ont construit des sculptures d’arthropodes et autres animaux, animées et sonores, en utilisant des pièces d’instruments de musique hors d’usage. 13 œuvres ont été réalisées et une quatorzième est en création, ce qui fera l’objet de sessions d’ateliers-performances en mai, juillet et août à La Roche Jagu. Car c’est au tour du domaine départemental des Côtes d’Armor, près de Pontrieux, d’accueillir Anima (Ex) Musica. Mathieu Desailly, plasticien, graphiste et scénographe basé en Bretagne, explique la démarche dans l’entretien vidéo et sur drubretagne.bzh. Pour sensibiliser à la richesse du monde des arthropodes, La Roche Jagu présente aussi un « Cabinet d’entomologie », composé de collections d’insectes provenant, entre autres, du Muséum national d’Histoire naturelle et de l’Université de Rennes 1, des conférences avec des scientifiques et des balades.

Anima (Ex) Musica à La Roche Jagu. Punaise (Tout reste à faire)
Anima (Ex) Musica à La Roche Jagu. Punaise (Tout reste à faire)

Des sculptures sonores

Disposées dans les espaces du château, les sculptures sont sonores, murmurent et chantent, générant un discret bruit de fond qui peut s’apparenter à la rumeur d’une forêt ou d’une jungle. En fonction de leur anatomie et des assemblages effectués, ces créations sont rendues mobiles et animées. Chaque spécimen est inspiré d’un arthropode réel et s’anime de micro-mouvements ou d’ondulations imitant la discrétion des arthropodes. Le chant de chaque créature est déclenché par l’intrusion des visiteurs dans son espace et contribue à l’inquiétante étrangeté de la rencontre.

Trois installations plastiques et sonores entrent en interaction avec les créatures de ce bestiaire imaginaire : « Cornet à vent », « Sphère de percussions » et « Forêt de cordes » utilisent des instruments de musique pour évoquer les éléments naturels (l’air, le bois, la terre).

D’autre part, un « Cabinet d’entomologie », à la scénographie contemporaine et pédagogique, sensibilise à la richesse du monde des arthropodes à travers la présentation de collections d’insectes provenant, entre autres, du Muséum national d’Histoire naturelle et de l’Université de Rennes 1.

L’organologie est également évoquée avec la présentation des instruments de musique issus des collections muséales du Musée de la musique – Philarmonie de Paris, choisis pour leur originalité, leur histoire et leur forme.

Anima (Ex) Musica à La Roche Jagu. serpent (Tout reste à faire)
Anima (Ex) Musica à La Roche Jagu. serpent (photo : Tout reste à faire)

Trois ateliers performance

Trois sessions d’ateliers-médiation sous forme de performances auront lieu lors de sessions de cinq jours du 24 au 28 mai, du 5 au 9 juillet et du 23 au 27 août. Elles permettront au public d’assister à l’élaboration d’une nouvelle créature. La possibilité d’être à côté de l’œuvre en train de se réaliser donne l’occasion d’échanger avec les artistes Vincent Gadras et Mathieu Desailly, sur les processus d’invention, de construction, mais aussi les inspirations plastiques ou scientifiques. L’équipe de médiation de la Roche Jagu propose également des animations pour le public scolaire. Il y aura aussi des conférences : le 14 mai avec Christine Rolland, biologiste et aranéologue au Muséum d’histoire naturelle, le 2 juillet, avec Laure Desutter-Grandcolas, professeure à l’Institut de systématique, évolution, biodiversité, Muséum d’histoire naturelle, Paris.

M.Desailly et V.Gadras (Tout reste à faire) La Roche Jagu
Mathieu Desailly et Vincent Gadras. Expose Anima (E) Musica à La Roche Jagu
Anima (Ex) Musica à La Roche Jagu. Atelier (Tout reste à faire)
Anima (Ex) Musica à La Roche Jagu. Atelier (Tout reste à faire)