Caroline Faget, pianiste connue pour le « Piano voyageur », sort un album de piano solo sous un titre breton, Bro ar sklerijenn revendiquant une influence celtico-bretonne. Caroline Faget l’a réalisé avec le parrainage amical de Didier Squiban. Mais le son de Caroline Faget diffère de celui du célèbre pianiste breton. Il est plus velouté et les compositions s’inscrivent dans un univers classique, voire romantique. A part deux airs traditionnels (Ar galon digoret et Greensleeves), les compositions de Caroline Faget sont légèrement teintées d’ambiances bretonnes, le plus souvent joyeuses, claires et en douceur. C’est avant tout une musique de temps calme, que l’on suit aisément, même si elle évite le « facile à écouter » grâce à la variété des constructions. On ne s’ennuie pas, il y a des moments gais et de la mélancolie, guère de fortes tempêtes, ni de ronces dans l’harmonie. Formée au piano classique, Caroline Forget a donné des récitals pendant une vingtaine d’années et produit deux disques (en 1999 et 2006) avant de décider, en 2014, d’aller à la rencontre du public, dans la rue. Un technicien lui a construit un piano ambulant dans une remorque qui se déploie comme une scène. C’est le « Piano Voyageur » avec lequel elle donne des concerts ludiques, pédagogiques et drôles sur des places, dans des jardins. En 2016, elle s’est installée en Bretagne après avoir obtenu un poste de professeure à l’école de musique de Chateaulin. « Je me suis très vite me suis intéressée aux bagad au collectage et aux terroirs, raconte-t-elle. J’ai rencontré des musiciens amateurs et passionnés de musique et danse. J’ai été habillée par Pascal Jaouen pour le festival d’Avignon en 2019. J’ai participé à la Route de l’ardoise (randonnée fluviale et festive sur le canal de Nantes à Brest – photo ci-dessous) accompagnant la livraison de la statue de Saint Dewi avec le piano posé sur une péniche jusqu’à la Vallée des Saints. Les musiciens du bagad de Bourbriac m’ont invitée à jouer avec eux… »