Marie-France et Brown Sugar, de l'album Green Fields of Armorica

Concerts : le 24 juin à Penmarch (Festival God Save The Kouign), le 29 juillet à Landunvez, le 10 août à Brest…

C’est un « superband » : Komodrag & The Mounodor est la fusion de Komodor, groupe dédié au rock progressif des années 60 et 70 basé à Douarnenez, et de Moundrag, duo originaire de Paimpol, créé par les frères Camille et Colin Goellaën Duvivier, fans de hard psychédélique façon Deep Purple. Komodor et Moundrag se connaissaient et appréciaient de se retrouver en bœufs d’après concerts. A l’invitation Jean-Louis Brossard, programmateur des Trans Musicales, ils ont créé un concert qui a fait fureur fin 2021. A sept musiciens, ils dégagent un style et un son vintage qu’on n’entend plus ailleurs aujourd’hui. Pas de nostalgie, mais le désir de toucher du doigt la créativité d’une période faste du rock ‘n roll. Ils viennent d’enregistrer un album en Bretagne. Green Fields of Armorica paraîtra en novembre. Deux titres sont déjà à l’écoute sur leur chaine vidéo, avec des vidéos live.

Slyde, guitariste de Komodrag & The Mounodor : «  Ces décennies 60 et 70, c'est celles qu'on adore »

Comment faites-vous pour avoir ce son années 70 ?

 

On a du matos vintage et nos sondiers ne compressent pas. On va à l’inverse du son hyper-compressé qui se fait en ce moment. On est plutôt dans l’énergie, la dynamique. C’est en fait plus plus simple à faire sur de grands plateaux parce qu’on a de vieux amplis à lampes qu’on pousse à fond pour sonner très fort comme on faisait autre fois. C’est plus compliqué dans de petites salles.

 

Avez-vous commencé par jouer des reprises et comment en êtes vous arrivés aux compositions ?

 

Komodrag & The Mounodor est la réunion des groupes Komodor et Moundrag. Quand on tournait sur les mêmes scènes, on se rejoignait pour faire trois reprises pour le fun. On est les uns et les autres de gros fans des Allman Brothers et ça marchait bien. Pendant le covid, on a avait composé des morceaux chacun de notre côté et on a fait une live session de confinement qui a beaucoup plu. Ce qui a été décisif c’est notre programmation aux Trans Musicales (décembre 2021). On avait que quatre morceaux, on a composé un set d’une heure à l’arrache en quatre mois et ça a été un gros succès. Il n’y a que des compos. En live, on en fait reprises quelques fois, pour le aficionados. C’est marrant de voir leur réaction.

 

Regrettez-vous de ne pas avoir vécu cette période ?

 

Je ne sais pas si on aurait aimé. Je suis content d’avoir connu d’autres mouvements musicaux. Mais ces décennies 60 et 70, c’est celles qu’on adore. Aucune autre décennie n’a connu cette incroyable évolution du son et cette créativité.

 

C’est une passion exclusive ou vous avez d’autres projets musicaux les uns et les autres ?

 

Non, sauf notre organiste qui joue aussi avec Brieg Guerveno.

 

Vous êtes en tournée en Allemagne, qu’est-ce que vous écoutez dans le bus ?

 

Là, dernièrement, on écoutait Tears for fears, pas mal de soul, Charles Bradley Sharon Jones, de l’afro beat aussi et il y a des fans de britt pop des années 90. Mais le sujet principal reste quand même les années 70 !