A Vannes, jusqu'au 25 juin

Le monde de Klervi Bourseul est peuplé d’ombres animales, d’oiseaux qui s’égosillent, d’êtres semi-humains en métamorphose, de masques, de loups en noir sur blanc, de branches entremêlées sur des paysages imaginaires aux couleurs hallucinées… Souvent expressionniste, elle semble surtout intériorisée pour capter l’esprit des animaux, des insectes et des arbres, son attention happée par les émotions qui bruissent dans une deuxième réalité dont la vision est réservée à quelques sorciers initiés. Ses gouaches, dessins, estampes, sculptures bénéficient d’une copieuse et riche exposition à la toute jeune Galerie T créée par Charles Taloté. Klervi Bourseul fait son feu de tous les bestiaires magiques, collectant dans l’iconographie celtique comme chinoise, s’inspirant des figures littéraires du loup, d’expériences chamaniques… Le premier contact avec l’image est souvent violent, comme la rencontre avec l’animal sauvage. Les images de Klervi Bourseul ne sont pas policées, leurs angles sont tranchants, leurs traits peuvent évoquer la colère, la détresse, mais aussi souvent la mutation du corps ou la communication magique entre espèces. Peintre et graveur, Klervi Bourseul (voir son site), est née en 1984 et diplômée de l’Ecole supérieure d’art de Bretagne à Quimper, en 2009. Elle est installée à Quimperlé. Outre les expositions, elle travaille aussi comme illustratrice et fait partie de Körper, collectif d’artistes issus des écoles de beaux-arts de Bretagne (Julie Laignel, Cédric Le Corf, Maël Nozahic & Arnaud Rochard). L’année dernière, elle avait participé à une exposition collective sur le thème du loup avec Elodie Cariou et Laëtitia-May Le Guélaff.

Klervi Bourseul
Klervi Bourseul
Klervi Bourseul