Dans la programmation pléthorique du Festival interceltique, Ivarh revient en deuxième année dans le nouvel espace Kleub qui présente la scène de musiques actuelles bretonnes (Mox, Fleuves, Plantec, Ndiaz, Noon, le DJ Alan Le Roux…) Ivarh figure parmi les formations bretonnes à la recherche d’innovations sonores. Au premier plan, le chant d’Elouan Le Sauze apporte l’assise traditionnelle, avec une certaine emphase qui vient appuyer un phrasé breton précis et épuré. Ce Morbihanais est aussi, dans d’autres formations, sonneur (bombarde, biniou) et chanteur en couple de kan ha diskan. Le groupe Ivarh est né d’un projet de fin d’étude en 2020, au Pont Supérieur (conservatoire supérieur Bretagne Pays de la Loire) d’Elouan Le Sauze avec Pablo Molard. Avec sa guitare électro-acoustique celui-ci crée l’univers harmonique du groupe, à la fois électrique, tendu et feutré. Tandis que le saxophone d’Ewen Couriaut répond à la voix et lance quelques solos, la rythmique est assurée par Benjamin Bessé (guitare électrique, claviers) et Thomas Bessé (batterie, percussions). Folk-rock progressif ? Difficile de solliciter des étiquettes pour situer Ivarh, groupe qui a une forte présence sur scène et se montre capable de monter en puissance à l’intérieur de compositions répétitives, mais aussi d’installer une vraie relation de concert avec son auditoire et de le tenir en haleine avec une musique qui roule bien, mais n’est pas toujours facile à suivre.