Dessinateur costarmoricain, Hervé Boivin, après ses études aux Beaux-Arts de Rennes, a débuté dans le 9^e art en 1997 avec Les mésaventures de Jan l’Oli le jeune chat-huant, publié aux éditions Treize Etrange. Mais c’est surtout grâce à sa collaboration avec le scénariste quimpérois David Chauvel qu’il s’est fait connaître du grand public. Le tandem a ainsi signé le thriller Trois Allumettes ou encore les séries Le sabre et l’épée et Lili & Winker. C’est associé à Herik Hanna que l’artiste effectue aujourd’hui son retour en libraires avec Douze qui entraîne le lecteur dans un jeu de massacre très divertissant. L’histoire, imaginée par Hanna, met ainsi en scène douze tueurs professionnels qui, en fin de saison, sont réunis dans un hôtel de luxe perdu en pleine montagne. Ils ont été conviés par L’Hydre, un énigmatique personnage dont personne ne connaît l’identité. Ce que ne savent pas les invités est que seul l’un d’entre eux sortira vivant de cet étrange séjour. En dépit de personnages parfois un peu stéréotypés et de quelques facilités scénaristiques, Douze est un huis clos efficace, distillant un solide suspense et qui, après une première partie jouant la carte du mystère, verse ensuite allégrement dans l’action. Mettant son trait classique, précis et réaliste au service du récit, Hervé Boivin nous offre des planches dynamiques à souhait qui collent parfaitement au récit. Editions Delcourt, 72 pages, 15,95€. Erwan Bargain