Salon de sculptures de Guerlesquin jusqu'au 3 décembre

La visite du salon de sculpture de Guerlesquin demande du temps, car 344 œuvres sont exposées, soit 4 en moyenne par artiste. Le visiteur doit donner un effort d’attention. Malgré le cadre austère du Présidial, le salon vaut cet effort. On y trouve de grandes pièces en bois abstraites de Chan-Klaod Talec (Jean-Claude Talec), l’ancien prof d’arts plastiques à Carhaix, originaire de Spézet, qui est aussi chanteur émérite de kan ha diskañ. Plus loin les attitudes lyriques des personnages d’Anne Launay arrêtent. Basée à Saint-Malo, cette sculptrice qui signe Aly travaille l’argile et le bronze des corps aux membres disproportionnés à l’emphase troublante. Le salon a le mérite d’être ouvert aussi à des amateurs de bon niveau. Le registre figuratif y est dominant, parfois un peu appuyé, comme si les artistes étaient si préoccupés par leur technique qu’il en oubliaient le monde et la marche de l’art contemporain. Alors on apprécie l’humour désuet des personnages drôles et touchants du Brestois Louis Guéguen. Et on marque une pause attentive devant les quelques pièces métalliques d’Isabelle Pelissier, basée à Loqueffret.