Le photographe Fañch Stephant imagine la coiffe dans un mode de vie actuel

A Plouay, jusqu’au 10 février 2024. C’est en regardant des albums photos avec sa grand mère que Fañch Stephant a pris conscience qu’elle portait autrefois la coiffe pour le plaisir d’un accessoire de mode en soi, sans le costume, en toute légèreté. Lui est venue l’idée d’une série de photos où des jeunes femmes sortiraient la coiffe de son histoire folklorique. Il a commencé à la salle Artimon à Locmiquélic, captant des poses inattendues dans des tenues de tous les jours, en noir et blanc. Il a poursuivi en extérieur, à Lorient et ailleurs, se transformant en photographe de rue. Cette fois, les coiffes se fondent dans le décor, l’image fait ressortir une attitude, un sourire, une composition. L’exposition présente aussi quelques portraits classiques. Ce qui compte pour Fañch Stephant, n’est pas tant la ligne artistique visuelle qu’une démarche, le plaisir des modèles à arborer leur coiffe dans la rue, la curiosité et l’intérêt des passants… Le projet baptisé Trapekell (« brasser de l’air » : prononcer trapitchelle en breton vannetais) a pris un an et demi de travail et interpelle : les « influenceuses » d’aujourd’hui pourraient-elle relancer le port de la coiffe ? La coiffe montrée ici est le plus souvent celle de Lorient, mais aussi un peu de Vannes, Douarnenez et bien sûr la bigoudène. Basé au Pays de Lorient, Fañch Stéphant (voir son compte Insta) a aussi réalisé entre autres des séries de photos subaquatiques. Trapekell est organisé dans le cadre des Deizoù, festival breton en février et mars, coordonné par Emglev Bro an Oriant. A voir à la salle d’exposition du Vieux-Château de Plouay.

Fañch Stephant
Fañch Stephant
Photos Fañch Stephant