A l’étage de l’exposition de peinture de Matthieu Dorval à l’Espace Lucien-Prigent (La Lettre Dru du 17 mai), on peut voir un film subjuguant signé Corentin Pichon. Intitulé Du chaos naît une étoile qui danse, il embarque le spectateur dans un maëlstrom : la pierre, l’eau, la mousse sont en mouvement dans une beauté abstraite et une dramatisation soutenue par la musique de François Joncour. La correspondance avec la peinture de Matthieu Dorval se lit dans un désir d’approcher du chaos, de saisir l’endroit où se heurtent les formes et couleurs, de se laisser dépasser. « J’avais découvert le travail de Matthieu Dorval à l’Ecole des filles, au Huelgoat et j’avais été saisi par sa peinture, raconte Corentin Pichon. On s’est rencontré, on a échangé sur nos obsessions. Il m’a contacté pour cette exposition. Il avait une exigence : pas d’être humain à l’image.  J’ai trouvé cela très stimulant. On est parti ensemble sur les tempêtes à Ouessant. Il travaillait sur ses croquis, je filmais. » Réalisateur de films documentaires, de clips musicaux, de fictions et de films publicitaires, Corentin Pichon est Trégorois et se partage entre Paris et la Bretagne. On peut voir un de ses films, La Plage des sentiments, sur Kubweb.