Un film documentaire Tita Prod en tournée à partir du 8 avril

Le 8 avril à Douarnenez (le Club), le 9 à Quimper (Le Katorza), le 10 à Pontivy (Le Rex), le 13 à Châteauneuf-du-Faou (Ar Sterenn), le 18 mai sur sur France 3 Bretagne (22h50).

Les cercles celtiques sont, depuis longtemps des communautés bienveillantes pour les homosexuels. C’est la thèse de ce documentaire qui s’appuie sur les témoignages de quatre personnalités de la culture bretonne, le brodeur et styliste Pascal Jaouen, le marin-cuisinier à la retraite Gildas Sergent, Jonathan Le Guennec, metteur en scène au cercle celtique de Pontivy, et Tristan Gloaguen, 40 ans, codirecteur de la Confédération Kenleur. A travers des témoignages intimes et émouvants, ils montrent l’importance qu’a eu la danse bretonne dans leur vie pour s’assumer en tant qu’homosexuels. Vu de l’extérieur, c’est un paradoxe, tant la folklorisation a codifié les costumes et les pas de danse en fonction des genres. Les cercles celtiques trainent aussi une image conservatrice liée à la défense du patrimoine vestimentaire en particulier. C’est cette image publique largement assumée par certains cercles que remet en question le film signé Thierry Salvert et Kenan An Habask. Les quatre témoins racontent comment, alors qu’ils devaient un effort pour se dissimuler aux yeux de leurs familles, voire de leurs collègues de travail, ils respiraient dans ces cercles de danse amateurs, grâce notamment aux femmes (qui ne s’expriment pas dans le film). Pourtant, les quatre intervenants le reconnaissent, cette ouverture des cercles celtiques se payait d’un non-dit. Le tabou demeurait, alors qu’au même moment, dans le monde, l’affirmation homosexuelle s’exprimait depuis le début des années 80, par exemple avec la gay pride. A cet égard, le documentaire Et en plus ils dansent peut se voir comme un appel aux cercles celtiques à franchir un cap, à briser le silence et à remettre en question les rôles sexués dans la danse, ce qui est déjà le cas dans bon nombre de bals folk. Un film Tita Prod.