Des abstractions paysagères, beaucoup de couleurs, de l’émotion et pas mal de mouvements contradictoires… Les toiles de Cécile Luherne peuvent prétendre tout aussi bien à la réflexion qu’à la contemplation méditative. On y verra des volutes pastel, mais aussi de la lumière diffractée dans des labyrinthes géométriques, des ailes de cerf-volant dans l’azur et aussi des déferlantes de teintes horticoles. Et cette richesse de contrastes semble refléter une succession d’états d’humeur comme si la toile contenait du temps dans sa profondeur. Dûment formée à diverses techniques graphiques (dessin, gravure, estampe), mais aussi à l’analyse théorique de l’art contemporain, Cécile Luherne a finalement choisi de peindre abstrait comme une manière de lever les freins à sa sensibilité : « Cela me soulage parce que cela ne peut qu’être sincère, dit-elle. Ainsi, chaque toile est pour moi à la fois un territoire d’expérimentation passionnant et une confidence. » Etablie en Bretagne depuis septembre 2021 après quatre années au Canada, elle expose aux Cordeliers à Dinan en juillet, sous le titre Zones d’indiscernabilité. Autres rendez-vous bretons : les 16 et 17 juillet à la Foire aux peintres de Pléneuf-Val-André ; du 19 août au 2 septembre au sein de l’exposition collective Les voyages sans boussole, à la Maison du gouverneur, à Dinan.