A Lorient jusqu'au 28 juin

Cette exposition éphémère au centre-ville de Lorient (18, rue général Dubail) présente les créations de l’atelier de stylisme Catpied et les peintures de Johann Ollivier, deux approches artistiques indépendantes, rassemblées parce que les deux sont des amis et ont unis leurs efforts pour montrer leur travail. Les deux robes qui attendent le visiteur à l’entrée donnent le ton de l’engagement de Catherine Piederrière à dessiner et fabriquer des vêtements à partir d’une réflexion sur l’identité et l’image de soi, mais aussi l’écologie, la responsabilité sociale, la sensation avec la matière, la création sous contrainte de sobriété. La robe écrue (sur la photo), sobre, ample et apparemment confortable, est inspirée d’un costume traditionnel breton, tout comme une tenue noire en vis-à-vis et un demi gilet breton en velours de soie doré plissé. Un manteau, noir lui aussi, est dessiné sur une seule pièce avec une seule couture. Après une expérience en maison de couture et prêt à porter (Zadig &é Voltaire, Jean-Charles de Castelbajac), Catherine Piederrière a monté l’Atelier Catpied à Lorient, crée sur mesure et travaille surtout avec des tissus de récupération d’invendus.

Exposition Catpied Johann Ollivier

Johann Ollivier et les vanités macabres

Plus virulentes et pas davantage fantaisistes, les peintures grands formats de crânes éclaboussés de couleurs de Johann Ollivier s’intègrent bien dans l’ambiance friche de ce local commercial laissé à l’état brut. A partir d’une silhouette formée par l’ombre d’un vrai crane, il pose des tracés en relief et jette un virulent défi au macabre. L’artiste qui est aussi technicien du spectacle a choisi il y a trois ans de quitter Bruxelles et s’installer à Lorient pour se rapprocher de ses origines. En louant ce commerce, il espère faire prendre conscience du manque de lieux, au pays de Lorient, pour les artistes qui veulent montrer leur travail de façon temporaire. Prenant l’exemple de ce qui se fait souvent à Bruxelles, il voudrait pouvoir travailler avec les professionnels de l’immobilier pour valoriser, par des expositions artistiques, des locaux vacants entre deux baux commerciaux ou en attente de rénovation. Exposition au 18, rue général Dubail.

Johann Ollivier