A la galerie Imoja, à Rennes, jusqu'au 20 janvier

Elle est de la grande famille des artistes qui collectent, confrontent et assemblent des débris de la société et de la nature. Cathy Hirchenhahn, qui vit à Moëlan-sur-Mer, construit des sculptures monstres et en expose sous le titre Hybridation à la galerie Imoja. Ce ne sont pas des masques, ni des poupées, cela n’est pas vraiment figuratif, mais sous les globes, ces pièces semblent le résultat d’une taxidermie hallucinée. Une grande partie des composants est organique : plumes, os de seiche, coquillages, pics de hérisson ramassés au bord de la route… Une autre partie est de fabrication humaine : tête de pointes, épingles, perles, bouts de dentelles, hameçons de pêche… Le résultat est à la fois beau et troublant, appelle des interprétations physiologiques puisque notre regard ramène tout aux parties du corps. Cathy Hirchenhahn ne hiérarchise pas les matériaux : « Je recherche la fusion des forces contraires, anormalement réunies, jusqu’à trouver un équilibre, une union »,

déclare-t-elle. Née en 1965 à Sélestat, elle a suivi des études d’art à Mulhouse et Strasbourg et elle vit en Bretagne depuis 2008, où elle enseigne les arts plastiques (Léz’arts Moëlanais).

La galerie Imoja est un beau lieu d’exposition Place de Bretagne à Rennes. Ella a été mise en place par le groupe d’immobilier coopératif social L’Aiguillon construction. Cécile Pogam y a la responsabilisté de la programmation et la coordination artistique.

Cathy Hirchenhahn
Cathy Hirchenhahn