On a du mal à parler d’arts plastiques pour le travail de Catherine Fontaine tant il est organique. Céramique émaillée avec de la cendre d’herbe fauchée sur des lieux bien précis, tissus noués avec des techniques anciennes, utilisant des teintures végétales, papiers, dessins, peintures… l’exposition à la Galerie du Faouëdic présente les multiples médiums de l’artiste. Dès l’entrée, Catherine Fontaine place ses créations en dialogue avec des textes d’auteurs, qu’elle déploie ici en neige suspendue, là en pluie de lettres de porcelaine, ou qu’elle accole à ses dessins. Au début, c’est Le Promeneur d’Alep, de Niros Malek, qui raconte avec une ironie amère l’écriture en temps de guerre. Plus loin, ce sont les poèmes de son compagnon Jean-Louis Massebœuf… Lorientaise, Catherine Fontaine a été enseignante en arts plastique au lycée Dupuy de Lôme, de 1995 à 2018. Elle a travaillé sur les textiles dès 1978, passionnée par les techniques anciennes : nouage de la soie d’Inde ou du Japon, tissus coptes, africain, tissages des Indiens Kogis.