Dingue de hip hop des années 90 et 2000, Cadda Beatz est un quadragénaire originaire de Saint-Malo, basé à Dinard. Il sort Projet Fantôme volume 1, un album de 13 titres aux styles diversifiés, disponible en numérique sur Bandcamp. « Je voulais retrouver l’esprit de l’époque, avec le son d’aujourd’hui », dit-il. Les spécialistes du hip-hop s’amuseront à détecter les sous-genres. Les autres s’attacheront à son phrasé souple, son travail sur la rime, sa diction nette qui permet de comprendre des paroles résolues et engagées. Comme bien d’autres, Cadda Beatz parle de la vie de rue et du désenchantement à l’égard de la société libérale (« On gobera pas la pilule »), et il ne ménage pas l’individualisme cynique (« ça se moque de tout, après ça pleure quand ça touche à leurs valeurs »). Il raconte qu’après plusieurs projets qui n’avaient pas abouti dans les années 2000, il s’était tourné vers le travail et la vie de famille avant de revenir à la musique pendant le confinement. Il a mené ce projet musical à domicile, avec ses moyens propres, assurant toutes les parties instrumentales, et avec les services d’un ingénieur du son. Déterminé, Cadda Beatz promet les volumes 2 et 3 pour 2024 et 2025.