Jean-Luc Istin ne manque pas de suite dans les idées, c’est le moins que l’on puisse dire. Après avoir arpenté Les Terres d’Arran au gré de différentes séries telles Elfes ou encore Orcs et Gobelins, l’auteur costarmoricain se lance dans une nouvelle aventure avec Les Terres d’Ogon, présentée comme la première BD de Fantasy africaine au monde. Comme l’indique Istin lui-même, la fantasy africaine « puise à la fois dans les classiques de la fantasy mais également dans les racines de l’Afrique, continent empreint de légendes et de mythes puissants ». Avec ce premier tome d’un cycle prévu en quatre volumes, le prolifique scénariste relate ainsi le périple d’Ubu, dernier rescapé d’une famille décimée par les guerriers Tog, qui se rend au lointain volcan Karakenn dans l’espoir que les Zul-Kassaï, des Dieux rouges, l’aideront à assouvir son désir de vengeance… Se basant sur une histoire relativement classique, Istin nous entraîne dans un récit qui, à défaut d’être réellement surprenant, tient en haleine le lecteur du début à la fin. Intitulé Zul-Kassaï, ce tome inaugural permet, en outre, aux adeptes des Terres d’Arran, de découvrir un nouveau continent imaginaire auquel les dessins de l’artiste espagnol Kiko Duarte donnent solidement corps.

Erwan Bargain

Les Terres d’Ogon : Zul-Kassaï, de Jean-Luc Istin et Kiko Duarte, éditions Soleil, 56 pages, 15,95€.