Concert le 3 mars, album attendu en mai

Le groupe Arzan revient au pôle culturel du Roudour à Saint-Martin-des-Champs près de Morlaix pour un concert avec deux musiciens invités, la chanteuse Magali Delaygues et le mandoliniste Julien Bataille. Ceux-ci ont participé à l’enregistrement d’un album qui sortira en mai avec le titre Sur les ailes du vent. Arzan vient de passer une année 2022 dense en concerts avec ce spectacle que ses musiciens définissent comme un « folklore imaginaire », puisant dans les folklores d’Irlande, d’Ecosse, d’Inde, de Chine, d’Arménie, de Turquie ou d’un « ailleurs » baigné dans leur amour commun pour la Bretagne. Une musique chaleureuse et cool, aux sonorités acoustiques, à la fois sensuelle et spirituelle. Kevin Le Saint joue de nombreuses flûtes, Ivan Le Saint est à la contrebasse, Théo Pichard aux claviers et aux textes, Eric Ganter aux percussions. Théo Pichard, passionné de langues, y ajoute des chants ou poésies en langues amérindiennes, en persan, en tahitien… Arzan est né du premier confinement. Les frères Le Saint habitent un lieu de vie commun non loin de Morlaix où ils ont un studio. Le 17 mars 2020, leur ami Eric Ganter a débarqué de Paris pour commencer à travailler. Le trio s’est ensuite enrichi de Théo Pichard.

Qui sont les membres d'Arzan ? (Textes du groupe Arzan)

Kévin Le Saint (composition, multi-instrumentiste)

Initié très jeune à la musique Kevin le Saint se passionne dès l’enfance pour la musique ancienne ainsi que pour les répertoire irlandais et breton. À 14 ans, il entre au conservatoire de Nantes, en flûte à bec et clavecin. Il rencontre le compositeur, improvisateur et professeur d’écriture musicale Christian Villeneuve qui le prendra sous son aile et marquera son parcours. Kévin se présente au conservatoire supérieur de Paris (CNSMDP) à l’âge de 18 ans pour y poursuivre ses études d’écriture musicale. Il en ressort quatre ans plus tard avec le diplôme supérieur mention très bien, ainsi que des certificats en orchestration et analyse musicale. Il assiste aux cours d’ethnomusicologie qui renforcent son attrait pour les musiques extra-européennes. De retour en Bretagne, sa région natale, il fonde le quintet Tevenn, travaille avec des musiciens d’horizons différents, issus des musiques traditionnelles (Christian Lemaitre, Dominique Molard), du jazz ou de la musique ancienne (il y joue essentiellement du clavecin).  Kévin remporte en 2010 le Kan ar bobl dans la catégorie duo avec le chanteur Bertrand Laviec. Sa rencontre avec la musique indienne marque profondément son parcours. Il travaille une trentaine d’instruments, notamment un set de percussions, des claviers, une douzaine de flûtes des quatre coins du monde, ainsi que quelques autres instruments à vent : uilleann pipe, saxophone soprano, duduk, hulusi, bawu… Il a participé ces quinze dernières années à des projets musicaux très éclectiques (fest-noz, spectacle jeune public, jazz-rock progressif, folk, musique irlandaise, chanson française, musique de film…) mais ses domaines de prédilection actuels sont la rencontre et fusion des musiques du monde, les compositions et arrangements métissées et l’improvisation modale sous des formes variées. Dans cet esprit, avec le violoniste virtuose estonien Dimitri Artemenko, il a créé le groupe Yoksel Moksel, avant de monter Arzan avec son frère Ivan et deux de ses amis musiciens.

Théo Pichard (claviers et chant)

Bercé de musiques traditionnelles depuis sa plus tendre enfance, se nourrissant du répertoire des chanteurs et musiciens de Bretagne, où il a toujours vécu, mais aussi des sonorités irlandaises, chinoises, andalouses, andines qui le passionnent, Théo commence très jeune à jouer du piano et à chanter de manière autodidacte. Fort des précieux conseils de pianistes comme Pierre-Yves Plat et Didier Squiban, et toujours accompagné de son clavier, il ne perd jamais l’envie de progresser. Il développe un projet en solo autour de l’improvisation et de ses compositions, qui l’amènera à jouer au Family à Landerneau, ou au Quartz à Brest, et même à Nantes, Montpellier, ou encore à Saint-Germain-des-Prés pour les rencontres Imagine organisée par les JMF. Aveugle de naissance, et grand passionné de langues et des cultures du monde, il suit en parallèle de sa vie musicale des études littéraires et linguistiques approfondies, se spécialisant notamment en linguistique espagnole et quechua. Il étudie également en autodidacte le sanscrit, le japonais, le tahitien, le maya, le nahuatl, …

 

Ivan Le Saint (contrebasse)

Né dans une famille de musiciens et mélomanes, Ivan s’initie très jeune à la musique par l’apprentissage de la flûte à bec avant de s’intéresser à la guitare manouche et DADGAD (accordage utilisé notamment en musique bretonne et irlandaise). Mais c’est quelques années plus tard qu’il découvre son véritable instrument de prédilection : la contrebasse. Après quelques années de travail en autodidacte, il décide de se former au conservatoire de Brest. Il étudie le jazz et l’improvisation libre dans la classe de Frédéric Bargeon Briet et complète sa formation par le travail des techniques d’archet classique auprès de Jean Michel Depret. En parallèle de sa formation au conservatoire, il s’intéresse à l’improvisation modale et aux musiques traditionnelles, en particulier aux rythmes asymétriques d’Europe de l’est, au maqâm, à la musique irlandaise et aux danses bretonnes. Il participe à de nombreux projets dans des styles très éclectiques: Meascan, Flamm (fest noz), Yoksel Moksel, les Bêtes Curieuses (musique du monde), Layland (folk), Helga (rock), Rue Traverse (chanson française), M Léo (spectacle jeune public), …

Eric Ganter (percussions)

Eric Ganter débute l’étude des percussions auprès de Michel Delaporte puis de Sydney Thiam, qui lui enseignent la technique des congas et les rythmes afro-cubains. À la recherche des sources de cette musique, il entreprend à la fin des années 80 plusieurs voyages en Afrique de l’ouest, notamment au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, où il fait la rencontre de maîtres de djembé. De retour en France, il participe à de nombreux projets musicaux autour des musiques métissées, avec les indiens Mapuche de la Puta Banda, le flûtiste soudanais d’afro jazz Gandhi Adam ou encore du chanteur ivoiro-camerounais Kanandjo. Son set de percussions, qui mélange instruments africains, cubains, moyen-orientaux et des éléments de batterie offre une riche palette de couleurs. Son intérêt pour la matière sonore l’amène également à travailler dans des domaines aussi variés que le cinéma en tant que bruiteur, le théâtre (création sonore pour diverses compagnies parisiennes) ou la musique de film. Actuellement, il collabore également avec la plasticienne et performeuse Meris Angioletti.

Kevin le Saint, Arzan
Théo Pichard (Arzan)
Ivan Le Saint (Arzan)
Eric Ganter (Arzan)