C’est à Douarnenez que qu’Arthur B. Gillette a posé ses valises il y a quatre ans. Guitariste cofondateur du groupe Moriarty (avec Rosemary Standley il y a plus de vingt ans), il a construit le projet musical Mick Strauss avec le batteur finistérien Rowen Berrou (aussi batteur de The Wacky Jugs), le guitariste breton Brendan De Roec, et deux partenaires extérieurs à la région, le bassiste Vincent Talpaert et la violoniste Jennifer Eliz Hutt. Un album est sorti en 2021, Southern Waves, où Mick Strauss réalise une sorte d’électrolyse de divers courants du rock américain avec une voix froide qui fait penser à Lou Reed. Il en va autrement en concert (vu Aux Anges, à Guern) Arthur B. Gillette se révèle en poète enflammé raconteur d’histoires, tandis que le groupe déploie un rock mélodique nourri de blues, de country-folk, cadré par des arrangements rythmiques et acidifié par des percées de clavier et violon.

Le format musical est ambitieux, joue le grand écart entre des moments intimistes et des montées de fusion sonore, entre une volonté de structurer sa musique et de laisser de la place à l’imperfection, à l’inattendu.

Mick Strauss est un de ces nouveaux projets auxquels la crise sanitaire a coupé les jambes. Le voilà relancé en concert. Il se produira le 9 décembre dans le cadre de Bars en Trans à l’Amrock. Le groupe est désormais accompagné par l’agence douarneniste La Criée.