A trois, avec juste une guitare, une basse, une batterie, des synthés et sans chanteur, Arhios est un objet musical non identifié. Moins radicaux ou avant-gardistes que beaucoup de groupes post-rock, ils construisent leur musique sur de courtes phrases mélodiques et rythmiques inspirées d’airs pop-rock, vite renouvelées et portées par des vagues de synthés. En l’absence de paroles et de solos, chaque titre sonne comme une petite histoire où l’auditeur a toute liberté de placer ses propres images. Le groupe Arhios a été créé à Vannes en 2016 et se compose aujourd’hui de Thomas Rousset (guitare), Arthur Allard (basse) et Raphaël Trehin (batterie) qui se sont aussi partagés les synthés après le départ de leur claviériste. Ils sont désormais répartis entre Rennes et Vannes où ils sont soutenus par l’Echnonova, scène musiques de actuelles : « On a, dès le départ, voulu un groupe instrumental avec des narrations, des univers puissants, alors que, de base, on est très fans de Phénix, on n’écoutait pas de post-rock, même si Arthur qui nous a rejoints ensuite a plus cette culture de musique extrême», raconte Raphaël Trehin.

Les compositions naissent d’éléments divers, retravaillés et assemblés avec une trame narrative. Le résultat n’est pas une musique d’ambiance, mais elle pourrait bien fonctionner comme de la musique à l’image. Et, outre sa variété, c’est cette liberté laissée à l’imaginaire qui lui donne son intérêt. Tous trois sont des autodidactes. Thomas Rousset et Raphaël Trehin ont consolidé leurs connaissances au conservatoire de Rennes passée la vingtaine. Leur album, Miscible, a été autoproduit et est disponible sur les plateformes.