L’association la Rotonde organise le programme Les Arts en mai et une exposition collective sur le thème de l’eau au château du Parc Anger de Redon. On s’y arrête en particulier sur une série de peintures d’Annick Etrillard-Houguet qui frappent par leur intensité. C’est le réchauffement climatique qui a inspiré ces travaux récents, sous des titres explicites (Pollution organique, Terre brûlée, Orage bombe…), ce sont des expressions principalement abstraites, même si certaines silhouettes évoquent les réfugiés climatiques. Les toiles sont fortes en couleurs, ce qui marque son style depuis plus de vingt ans : « Les couleurs constituent le cœur de mon travail et retranscrivent l’humeur du moment », souligne-t-elle.

Autodidacte, Annick Etrillard-Houguet a commencé la peinture en 1988 et expose principalement en Loire-Atlantique. Elle a une préférence pour l’acrylique : « J’ai vite compris que j’avais une peinture gestuelle et besoin de grandes toiles ». L’acrylique était plus économique et plus pratique à combiner avec d’autres matières. Après quelques essais, elle a abandonné le circuit des galeries préférant pratiquer des prix très modiques auprès du réseau qui fréquente son atelier à Treillères : « Je trouve que la peinture doit se démocratiser et puis j’en ai tellement qu’il faut que je les vende ! », s’exclame l’ancienne fleuriste. Annick Etrillard-Houguet a aussi accompagné le premier parcours de Vincent Berthelot, le « facteur humain » à vélo, sous forme d’illustrations qui figurent sur un de ses livres.