Jusqu'au 26 août 2023, à Vannes

Quelques œuvres au mur et au sol de ce petit espace du centre-ville suffisent à vous embarquer dans l’univers mental d’une artiste. Le regard d’Alix Cantelaube s’est arrêté sur des détails qui deviennent des sujets : un tas de débris qui vibrent sous un ciel jaune, un virage de route dans la brume où se dresse le souvenir de Demis Roussos, elle-même recroquevillée sur un mur de pierres ou encore elle étendue au bord de la rivière sous les commentaires de deux pies exagérées. Elle met une certaine facétie à saisir l’espoir de deux ballons dans la morne campagne sur le chemin d’un d’anniversaire, à fleurir une tête de cochon, à représenter des images mentales produites par d’autres images, celles des écrans, celle d’un parc sur le thème de la préhistoire, celle d’une borne de propriété élevée au rang d’ « idole »… S’y ajoute l’humour du galeriste Charles Taloté qui fait voisiner deux mêmes formats, l’un représentant Gilles Deleuze en interview, l’autre un chaton sur son coussin.

Alix Cantelaube est originaire de Monterblanc près de Vannes et a suivi l’Ecole supérieure des beaux-arts de Bretagne à Rennes (EESAB) dont elle est diplômée en 2022. Son travail était exposé au Domaine de Kerguéhennec en début d’année, ce qui a suscité cette exposition personnelle. Elle travaille à l’acrylique en y ajoutant des pigments naturels pour obtenir des couleurs organiques, comme cirées, qui donnent vie à la végétation. Elle fabrique elle-même se supports sur des toiles ou des papiers peints récupérés et construit ses châssis.

Regardez ci-dessous la présentation de l’exposition par Charles Taloté pour Drubretagne.