La biennale de mosaïque contemporaine se poursuit jusqu'au 22 mai

Dans la majestueuse la Chapelle du Saint-Esprit, l’exposition « The Mosaic experience », organisée par l’artiste alréenne Martine Blanchard rassemble 37 chefs d’œuvre de mosaïque contemporaine par autant d’artistes. Ils sont les branches d’un arbre qui partageraient comme tronc commun la mosaïque, sa technique méticuleuse, pour s’élancer ensuite dans des directions créatives différentes. Sur les 37 artistes internationaux, 8 sont de Bretagne et illustrent à eux seuls cette diversité.

Avec L’Œil d’Alice, le Nantais Lionel Le Scornec livre un impressionnant travail formel en assemblant des opercules de bigorneaux dans une composition abstraite. Il faut s’éloigner ou se décaler pour faire apparaître la forme d’un œil. Pascal Legrand qui est installé à Le Guerno se laisse habiter par les paysages bretons, guidé par la lumière et les oppositions de couleurs. Karen Raccah, basée à Auray, est une plasticienne tournée vers le land art et livre une sculpture de grande taille. Martine Blanchard invite à se perdre dans un éclatant vortex de nacre. Paulina Okurowska, qui s’est déplacée de Nantes à Questembert, hérisse un oiseau magique d’ardoises taillées. Marion Kerignard qui travaille à Belle-Ile, joue une fausse sobriété donnant un style japonais à un paysage côtier d’une grande élégance. Au contraire, la pièce de Delphine Legal, basée à Férel, a des tendances méditerranéennes, avec des couleurs et matériaux chauds. Quant à Stéphanie Gontard, de Quiberon, elle bluffe son monde avec une grande mosaïque métallique verticale baptisée Terribili Detritus, constituée de déchets récupérés sur une trentaine de kilomètres de côte, pendant vingt ans.

La Biennale The Mosaic Experience​

Il s’agit officiellement de la troisième édition de cette biennale, mais la deuxième a été fantôme, annulée au dernier moment à cause des restrictions sanitaires liées au covid. L’événement a été préparé par des sessions de médiation culturelle à l’atelier de Martine Blanchard. Elle a repris le concept de l’artiste lyonnais Ememem pour réaliser des « pansements de trottoirs » qui apportent des touches de couleurs dans différents quartiers de la ville. Un plan permet de les découvrir tout en se promenant à travers Auray.

Pratique : ouvert du lundi au samedi, de 10h30 à 12h et de 14h à 18h, dimanche de 14h à 18h . Fermé le mardi. Entrée libre. Renseignements Centre culturel Athena / Ville d’auray 02 97 56 18 00.